Didier Super, du cent pour cent sans plomb et sans filtre.

C’était annoncé et le délire fut absolument complet hier soir, au Nadir, dans une salle comble.

Mi concert, mi one man show, le spectacle de Didier Super, olibrius provocateur dont la santé mentale apparaît plus que jamais sujette à caution, a ouvert en fanfare la nouvelle saison d’Emmetrop.

Satire acide du monde qui nous entoure ou simple étalage d’humour de mauvais goût ? Difficile de faire la part des choses tant l’artiste laisse le doute subsister sur cette question existentielle.

Didier Super est d’une espèce rare, il parvient a nous désespérer avec gaieté ; il ne dénonce pas, il force le trait pour mieux le rendre affreux, interprétant une quinzaine de personnages en s’accompagnant de ce qui reste de sa guitare et de ses lunettes rafistolées au sparadrap.

Conte moderne et subversif

Ici, le meilleur côtoie le pire et c’est tout ce qu’on aime. Avec une prestance sur scène digne de sa réputation de show man mal lavé, l’artiste a réussi un véritable tour de force avec ce conte moderne pour adulte, subversif et mordant à souhait, un show nécessaire pour nous sortir de la torpeur de nos déraisons.

Stéphane Guignard